Notre Côte n’est hospitalière qu’une fois à terre e t les naufrages furent nombreux de Bréhat à Batz ce qui explique la volonté de se doter rapidement de station de sauvetage maritime .
Avant cette création, les marins se sauvaient entre marins avec leur propre bateau sans hésitation quel que soit l’état de la mer
Le port de Ploumanac’h va connaître en 1896 à la période charnière de l’organisation du sauvetage un bel exemple d’engagements de ses marins pêcheurs
Le 18 septembre 1896, une forte tempête drosse sur l’îlot de Costaéres un trois mats barque venant de Saint-Malo pour Cardiff : le Maurice avec sept hommes à bord. Il est commandé par le capitaine Oraine. On est toujours étonné du nombre restreint d’hommes sur un tel navire quand il s’agit de manœuvrer autant de voiles. Cela explique aussi la difficulté d’affaler ces voiles en pleine tempête.
Ces navires qui vont chercher du charbon à Cardiff au pays de Galles sont en plus lestés à vide avec du sable qui, avec le roulis, finit par se déplacer.
C’est ce qui arrive au Maurice qui ne devient plus manœuvrable au milieu de la Manche.
Le même sable finit aussi par boucher les pompes de secours.