Un gâchis évitable

Alors que dans la préparation du Plan local d’urbanisme intercommunal, les municipalités conviennent enfin de sauvegarder le bâti ancien et son environnement remarquable, à Trégastel les errements du PLU de 2017 continue à sacrifier le patrimoine du moyen-âge encore en état au profit de lotissement du type déjà décrié à Pleumeur-Bodou sur l’emplacement de la Colonie des petits Guingampais.

Ainsi la ferme-manoir de Toul al lann que l’on trouve déjà dans les maisons nobles de Trégastel en 1543, a survécu dans son environnement bucolique pendant près de 500 ans grâce à l’entretien de nombreux propriétaires scrupuleux dont le dernier Monsieur Ronan Le Bars a remis récemment en état ce lieu en déshérence depuis quelques années.

Sans doute ne pensait-il pas être un jour entouré par un lotissement d’une vingtaine de blocks modernes ?

 

L’association Sites et patrimoine, agréée par la préfecture pour l’aménagement de Trégastel, a depuis 2017 manifesté son étonnement de trouver en zone constructible ce lieu autrefois inscrit dans la trouée verte entre le bourg et Sainte-Anne et indiqué son  opposition à la réalisation d’une telle destruction d’un patrimoine.

Il demeure encore sur le territoire de Trégastel des lieux urbanisables  en priorité comme Maezo guen plutôt que de défigurer un quartier qui avec la chapelle de Saint Golgon et le moulin à vent de Creac’h ar Gann rappelle un des derniers sites originaux de l’histoire de Trégastel.

Si une telle gabegie ne trouvait pas de défense devant les tribunaux, on peut espérer cependant que la nouvelle municipalité  qui n’est pas responsable du PLU 2017 aura au moins à cœur d’harmoniser au mieux l’architecture des maisons à venir puisque les permis de construire ne dépendent pas du promoteur.