anniversaire des 80 ans de la Libération de Trégastel

 

Sites et patrimoine s’associe au devoir de mémoire organisé par la municipalité de Trégastel, le comité local d’entraide de la Légion d’honneur et le Souvenir français.

La libération de Trégastel il y a 80 ans.

A partir du 3 août 1944 sous la pression de la Résistance enfin équipée après de nombreux parachutages alliés, le Trégor se libère malgré de nombreuses poches allemandes encore réfractaires comme Mez gouez à La Clarté

Rennes ayant été libérée le 4 août, les Américains décident d’envoyer des experts sur les sites radar bretons qu’ils pensent abandonnés par les Allemands.

Le 8 août quatre ingénieurs militaires partent de Rennes dans deux jeeps d’abord vers Lorient. Rapidement ils se rendent compte que la route est loin d’être libre. Lorient ne sera libérée que le 10 mai 1945. Deux jours après la signature à Reims de la reddition sans condition de Allemands.

Ils font demi-tour et le 10 août repartent cette fois vers Perros Guirec pour expertiser la station radar de Mez gouez.

La Station de Mez-Gouez  dans La Clarté

Après 4h heures de route, ovationnés sur le parcours, ils arrivent à Mez gouez où ils sont surpris de tomber dans cette poche sur plus de 500 d’Allemands et 150 Russes armés jusqu’aux dents qui ont fui la côte et Servel depuis le début août. A l’entrée ils trouvent aussi trois parlementaires de la Résistance venant de Lannion dont le Capitaine  Corentin André. L’arrivée d’Américains survolée au même moment par hasard par des Mustangs accélèrera le processus de reddition de Mez gouez. Dans l’attente de cette reddition imminente, les quatre Américains retournent alors sur Lannion avec les Résistants et sont invités au château de Coatillau en Ploubeyre où ils font bombance et passent une nuit bien arrosée. Le lendemain deux d’entre eux Stever et Linstrand  décident de visiter la station radar secondaire de Trégastel où se dresse au panorama un radar Würzburg-riese très performant et qui elle est désormais désertée. (Son socle y est toujours).

Le radar du panorama de Trégastel

 

Linstrand qui a mal supporté sa soirée recherche une pharmacie et les Américains aboutissent ici chez Monsieur Wilfrid Joullié dont la mère est Galloise de surcroit.

Ils seront soignés et choyés avec un thé puis un repas et l’hébergement protégés par les Résistants trégastellois.

Les résistants de la côte de la compagnie Gabriel Péri

Le lendemain ils repartiront non sans s’être recueillis devant la dépouille de François Prigent exécuté par les Allemands quelques temps au paravent. La veille, les corps de 61 fusillés avaient été retrouvés dans un charnier à Servel.

Dans ces mémoires, Horton Guyford Stever se souvient avec beaucoup d’émotion de ces trois jours qui ont marqué sa vie.

Horton Stever aura plus tard une place de conseiller auprès du Président Gérald Ford.

C’est aussi au même moment que les Américains débarquent à Saint-Michel en Grève pour ravitailler leurs troupes en route pour Brest et évacuer les blessés. Brest ne sera libérée que le 27 septembre après de lourds combats qui ont entrainé la destruction de 80% de la ville.

Le débarquement du 12 août à Saint Michel

 

 

 

Les prisonniers allemands de Mez gouez au Cruguil de Saint-Quay Perros

La liesse dans les rues de Trégastel

PROGRAMME DES FESTIVITÉS

Jeudi 22 août 2024, la ville de Trégastel commémore le 80e anniversaire de sa Libération du 11 août1944.

La commémoration débutera à 10 h par un hommage au monument aux morts de la commune en présence des associations patriotiques.

Un défilé de véhicules militaires anciens se dirigera ensuite vers le centre-ville pour un hommage aux premières forces de Libération.

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A 11 h une gerbe sera déposée au n° 31 de la rue du Général de Gaulle, devant la plaque apposée en l’honneur de Horton Guyford STEVER  premier soldat de l’armée américaine accueilli  à Trégastel le 11 août 1944.

Cet hommage sera l’occasion de rappeler les événements et les enjeux liés à la Libération de la ville. Il sera également musical, avec la participation de l’Harmonie de Lannion

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A 12 h un verre de l’amitié sera servi au centre des congrès, place Sainte Anne où seront présentés différents documents en lien avec l’occupation et la Libération de la ville.

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La journée de commémoration se terminera par un  «bal de la Libération »  aux accents du swing et des années 50 au centre des congrès de 14 h 30 à 18 h 30.

les diverses phases de la cérémonie

 

 

 

 

Et par courtoisie du journal Le télégramme (Jean-Jacques Berthou)

 

                    La libération de Trégastel il y a 80 ans.

A partir du 3 août 1944 après la réception du message le chapeau de Napoléon est-il toujours à Perros-guirec la Résistance enfin équipée après de nombreux parachutages alliés, libère le Trégor malgré de nombreuses poches allemandes encore réfractaires comme Mez gouez à La Clarté

Rennes ayant été libérée le 4 août, les Américains décident d’envoyer des experts sur les sites radar bretons qu’ils pensent abandonnés par les Allemands.

Le 8 août quatre ingénieurs militaires partent de Rennes dans deux jeeps d’abord vers Lorient. Rapidement ils se rendent compte que la route est loin d’être libre. Lorient ne sera libérée que le 10 mai 1945. Deux jours après la signature à Reims de la reddition sans condition de Allemands.

Ils font demi-tour et le 10 août repartent cette fois vers Perros Guirec pour expertiser la station radar de Mez gouez.  Après 4h heures de route, ovationnés sur le parcours, ils arrivent à Mez gouez où ils sont surpris de tomber dans cette poche sur plus de 500 d’Allemands et 150 Russes armés jusqu’aux dents qui ont fui la côte et Servel depuis le début août. A l’entrée ils trouvent aussi trois parlementaires de la Résistance venant de Lannion dont le Capitaine  Corentin André. L’arrivée d’Américains survolée au même moment par hasard par des Mustangs accélèrera le processus de reddition de Mez gouez. Dans l’attente de cette reddition imminente, les quatre Américains retournent alors sur Lannion avec les Résistants et sont invités au château de Coatillau en Ploubeyre où ils font bombance et passent une nuit bien arrosée. Le lendemain deux d’entre eux Stever et Linstrand  décident de visiter la station radar secondaire de Trégastel où se dresse au panorama un radar Würzburg-riese très performant et qui elle est désormais désertée. (Son socle y est toujours).Linstrand qui a mal supporté sa soirée recherche une pharmacie et les Américains aboutissent ici chez Monsieur Wilfrid Joullié dont la mère est Galloise de surcroit. Ils seront soignés et choyés avec un thé puis un repas et l’hébergement protégés par les Résistants trégastellois. Le lendemain ils repartiront non sans s’être recueillis devant la dépouille de François Prigent exécuté par les Allemands quelques temps au paravent. La veille, les corps de 61 fusillés avaient été retrouvés dans un charnier à Servel.

Dans ces mémoires, Horton Stever se souvient avec beaucoup d’émotion de ces trois jours qui ont marqué sa vie. Il aura plus tard une place de conseiller auprès du Président Gérald Ford.

C’est aussi au même moment que les Américains débarquent à Saint-Michel pour ravitailler leurs troupes en route pour Brest libéré le 18 septembre

Roger Le Doaré

Président de Sites et patrimoine