Les gardiens de la côte

LES GARDIENS DE LA CÔTE

Dans le Trégor, après les invasions terrestres, la menace est venue ensuite de la mer. Les peuples maritimes ont alors créé un réseau de guet d’abord puis de défense ensuite

Partant du principe que la protection de la côte assurait également la sauvegarde de l’intérieur des terres, les littoraux ont demandé à l’arrière-pays  de fournir un contingent de miliciens désignés proportionnellement à la taille des paroisses et à la longueur de la côte à défendre . Bientôt les canons vont augmenter la capacité de défense mais cette fois leurs servants devront être entrainés et pratiquement professionnels.

Dès la période de Colbert, les milices gardes-côtes seront régimentés autour d’amirautés et de capitaineries.

De Morlaix à Bréhat, une capitainerie exercera son pouvoir dans le Trégor pour le recensement et l’entrainement des troupes. Certains postes comme les îles auront leur propre contingent de militaires autour d’un armement fixe. A l’époque napoléonienne cette forme de professionnalisation de la défense côtière sera généralisée en tenant compte de la menace anglaise.

Trégastel sera pourvu très tôt d’un système d’alerte au panorama

E n l’an 1793

En 1940

Ce qu’il en reste aujourd’hui

 

Certains membres de l’association ont souhaité faire revivre, avec l’ARSSAT, l’implication des communes de la côte dans cette défense. Si Trégastel n’a eu au cours des siècles qu’un rôle de guet jusqu’en 1944, Trébeurden, Perros, les Sept îles et Trélévern équipées de batterie de canons ont eu une défense active. La découverte en 2020 d’un important corps de garde à Port Lépine en Trélévern dégagé par l’ARSSAT a donné l’idée à ses membres de poursuivre le devoir de mémoire jusqu’à faire revivre la batterie elle-même en la dotant d’un canon. Le jour de l’inauguration de cet ensemble des canonniers en tenue d’époque ont même assuré la prestation du XIXème siècle à l’identique.

Toutes ces initiatives maintiennent sur la côte la mémoire du patrimoine et du souvenir de nos ancêtres qui ont parfois participé activement à cette défense côtière.

Le canon de l’ïle aux moines

Une batterie côtière du XVIII ème siècle

La batterie côtière de Port Lépine reconstituée en 2024

     

Il est bon de rappeler  que nos associations  peuvent faire renaître de ruines un patrimoine oublié.

La batterie intiale

Le corps de garde avant et après