BALADES A TREGASTEL

Pendant cette période particulière,  notre site internet recevant de plus en plus de visites de randonneurs, se doit désormais  de correspondre à des besoins nouveaux .

Vous recherchez des endroits de liberté dynamique, hors des contraintes du confinement. Si vous voulez éviter de rester trop longuement sur les plages, nos sentiers de randonnées dont celui du littoral présent sur toute votre commune respecte les conditions sanitaires, si l’on applique les règles de bon sens et de civilité lors des croisements.

Mais attention ces circuits sont réservés aux piétons

 

CIRCUIT 1  (cliquer sur les cartes et les photos pour les agrandir) 

 

5,5km Durée 1h30

Ce premier circuit nous permettra de connaître lla physionome ouest de Trégastel  riche en histoire très ancienne, en partant du fond de l’anse de Kerlavos.

1.LA BAIE DE KERLAVOS (repère 1, chaque chapitre s’appuie sur un repère
La baie de Kerlavos porte le nom du manoir voisin visible en fin de parcours. Dans cette baie on retrouve le moulin du château mais aussi les rouissoirs à lin le long du chemin du littoral qui donne le nom ancien de Coz stanko (les vieux étangs) et la pêcherie du château qui donne le nom de Gorastell à cet endroit avec ses digues encore visibles. Le sentier du littoral créé en 2005 permet de contempler en toute discrétion un marais maritime, avec sa faune et sa flore, recouvert à marée haute. C’est le domaine des aquarellistes utilisant les bateaux en hivernage comme premier plan

Les premiers plans ont aujourd’hui disparu avec une loi iconoclaste qui les a fait bruler

 


La baie de Kerlavos et son moulin reconstitué à son emplacement tel qu’il était en 1679.

 

Une vue de la baie depuis le banc offert par l’association

Le chemin du littoral de Kerlavos

C’est aussi sur ces rivages que se trouvait  une forêt de petits chènes et une allée couverte au néolithique, une fabrique de sel à l’âge du bronze, puis une motte féodale au haut Moyen-âge qui donnera par la suite le manoir de Kerlavos par translation sur le rivage.

L’ancienne forêt de chênes datant de 2300 AJC encore visible dans la baie

2.POUL AR CHOURES

Cette petite plage abritée porte le nom d’un rocher au large qui protège les pêcheurs d’où le nom le trou de la courtoise. Sur cette plage la famille du poète et chansonnier Durocher, a fait construire deux grandes villégiatures dont Kerninoch vers la fin du XIXéme siècle à l’invitation de son ami Charles Le Goffic qui avait acheté dans le voisinage Run Rouz en 1888. C’est là que se réunissaient et se baignaient les peintres et écrivains illustres de l’époque dont Mauffra, Desaunay, Maurice Denis, Anatole Le Braz et Félix Le Dantec. Une plaque commémorant le chansonnier sera apposée en 1937 dans l’enclos de la chapelle Sainte-Anne, avant d’être rejoint en 2013 par celle de Charles Le Goffic son ami (voir plus loin)
Cette anse recelait à marée basse les traces d’une forêt visible encore au XVIIIème siècle, et datée de 2500 ajc, témoin d’une époque où la mer n’entrait pas encore dans la baie. Le sentier s’écarte un instant de la mer dans le quartier du Grannec aux fermes très anciennes et remarquables par leur four à pain apparent en saillie.

Kerninoc’h

Durocher avec Le Goffic à Kerninoc’h

Durocher sur ses terres par Dezaunay

3.CARRIERES MEYER
Le long de l’estran et jusqu’à Landrellec le trait de côte a été modifié par une intense exploitation du granit lorsque son acheminement se faisait encore par mer. Ce granit se retrouve dans les pavés de Paris, les quais du Havre, de Dunkerque et de Rouen. Cette exploitation perdurera jusqu’à la Guerre avant que les moyens de transport et la protection des sites du littoral ne transfèrent les carrières dans les terres.
En passant on remarque une structure rouillée de l’exploitation qui n’est qu’une poutre du radar allemand Wurze-Riese du panorama de Trégastel utilisé ici comme grue dès 1947.
On remarque encore sur les rochers les dernières entailles des chante-perce des carriers

4. BRENGUILLER
Le sentier remonte alors vers le hameau de Brenguiller (la colline du village) ligne de partage avec Pleumeur-Bodou. Ce hameau par son étymologie rappelle une petite garnison romaine (comme tous les Guillers) implantée vers le IIIème siècle et relié à la base principale du Yaudet par une voie qui sépare encore les deux communes et que nous allons maintenant emprunter.

Ce village sans doute réputé pour  la vente du sel issu des fours  de la côte de Trégastel et Pleumeur-bodou (voir carte point en rouge)

les recherches à Enez vihan

La croix (Croas coz) a été ramenée à cet endroit par des Soeurs Augustines qui possédaient de famille ce hameau. Elle était autrefois sur un croisement de voies très anciennes bouleversées à Pleumeur-Bodou lors de l’installation du Radôme.

5. POUL BREN
En descendant de la colline on arrive dans la partie basse (Poul) matérialisée à gauche par une fontaine et le reste du lavoir public du hameau. A Trégastel jusqu’aux années 50 une vingtaine de lavoirs étaient toujours en service comme mentionné précédemment.
L’adduction d’eau comme celle de l’électricité commencée dans les années 30 mettra beaucoup de temps à atteindre tous les hameaux reculés.
Une des nombreuses fontaines de talus qui ont abreuvé les Trégastellois pendant des siècles. Vous ne les trouverez pas toujours ; elles sont devenues discrètes ou abandonnées malgré les services rendus

6. LA VOIE  ANTIQUE
En limite de commune nous poursuivons notre itinéraire en quittant la route vicinale goudronné et en reprenant la voie antique vers le Yaudet. Dans une des propriétés adjacentes on trouve une borne dite romaine preuve de l ‘importance de cette voie pour le trafic du sel.  Les routes anciennes sont caractérisées dans la région par les dalles verticales de granit qui les bordent sans que l’on sache la date exacte de ces implantations.

Autrefois encaissée cette voie a été imparfaitement rehaussée récemment en lui enlevant le charme de chemin creux mais permettant une circulation en toutes saisons dans cette zone lacustre depuis des siècles puisque Landrellec était une Île il y a 140 000 ans
A cet effet, la Corniche bretonne créée à cet endroit en 1930 nécessita un remblai de plusieurs mètres. Cet endroit s’appelle d’ailleurs le Guern, c’est à dire l’aulnais dans un marais. C’est d’ailleurs le point le plus bas de cette voie antique qui remonte vers le golf et prend véritablement le nom de voie romaine .


7.KERGUNTUIL
En remontant par cette voie vous remarquerez les ornières creusées dans le granit depuis des siècles pour transporter goémon et sel
A sommet de la côte est une jolie ferme avec une croix appelée la maison du curé.
A cet endroit une bifurcation des chemins antiques nous ramène vers Trégastel par la gauche alors que la voie romaine continue tout droit vers le Golf de Saint-Samson. Depuis plus de 5 000 ans, cet endroit est habité comme le prouvent le dolmen et l’allée couverte de Kerguntuil explorée en 1939 et caractérisée par ses gravures du néolithique. Une partie des résultats des fouilles se trouve dans la vitrine de la Mairie. Une famille troglodyte vivait dans le dolmen au début du siècle dernier

Les vestiges des fouilles de Kerguntuil  avant la guerre se trouvent aujourd’hui dans la vitrine de la mairie près de la stèle gauloise mise a l’abri en 2018.

Pour en savoir plus cliquer

sites mégalithiques de Trégastel

 

 

8 CROIX DE CROISEMENT

Le premier chemin en bleu est impraticable par temps humide et parfois délaissé. Aussi la route goudronnée (en pointillés bleus) est une sage solution moins champêtre mais tout aussi historique car vous êtes sans doute sur la première voie reconnue de Trégastel. Au carrefour prés de la Mairie existait d’ailleurs une vieille croix de croisement de 1666 offerte par les familles Keraudren- Le Cozic transportée au centre du nouveau cimetière en 1947 et remarquable par  le Jean Baptiste portant un agneau dans les bras dans les bras à l’envers de la croix.

 

9.LE MANOIR DE KERLAVOS.
En passant devant la mairie on trouve sur la gauche un chemin carrossable vers le Manoir de Kerlavos jusqu’aux ruines aujourd’hui réhabilitée. Ce manoir appartenait à la famille des Ponteven au XVème siècle puis aux Le Borgne par mariage. De cette famille de Trébeurden qui possédait le manoir de Kerariou, l’un des fils sera l’auteur de l’Armorial des nobles bretons en 1667. Charles Le Goffic qui fréquentait ces ruines au début du XXème siècle y plantera en voisin le décor de La double confession.  Derrière se trouvait un pigeonnier  et l’hypothétique trésor venant d’un naufrage au Coz-porz au XVIIème siècle. L’une des fermes  s’appelle Creach ar Bannier sans doute le corps de garde où flottait la bannière des Ponteven.

pour en savoir plus cliquer:

Kerlavos

 

Circuit 2  :  7km soit 2h environ

Ce parcours central sur les traces du Trégastel historique rappelle que la commune fut d’abord un havre côtier avant de se protéger sur les hauteurs après les invasions des siècles avant l’an 1000.

Les autres circuits Est sur la carte ( sans cartouche chiffré) sont  une mise en goût pour votre choix . il s’agit du circuit4 et du mythique circuit 6 dans les Traouiero

1.CHAPELLE SAINTE-ANNE DES ROCHERS.
Sans doute située sur un ancien lieu de culte celte comme le prouve la stèle de l’âge de bronze trouvée derrière la chapelle et aujourd’hui dans la  Mairie, cette chapelle fut bâtie en 1636 à la demande de Jean des Aubrais seigneur de la famille des Lannion qui avait la prééminence en Trégastel. Lieu de culte de la frairie de Langastel, elle avait son cimetière jusqu’à la révolution dans l’enclos aujourd’hui reconstitué. Elle fut agrandie successivement en 1927 et 1933 comme le montrent les nouveaux transepts. Sans doute, c’est aussi là à Langastel (monastère du château) que quelques moines vers le VIIIème siècle érigèrent un sanctuaire sur les restes d’un petit temple gallo-romain à l’abri de la petite garnison de Coz-Castel. La tête de christ de l’enclos vient du sommet du grand calvaire du bourg décapité par un orage vers1920. Le socle de l’autre croix est la base originelle de la croix de cimetière de 1638 alors au nord de la chapelle.

La croix décapitée dans les années 50 avec  un toit colorié erratiquement

Déportée à cet endroit pendant les années 20  la croix fut renversée pendant la dernière guerre. Retrouvée, elle reprendra sa place vers les années 50 légèrement diminuée près du Christ du calvaire repositionné également

Les années 30

L’enclos au XIX ème siècle

L’enclos aujourd’hui

 

Près de la chapelle on trouve aussi les médaillons de Du rocher et de Le Goffic les amis et écrivains  poètes villégiateurs de Trégastel.

Inauguration du médaillon de Charles Le Goffic le 14 juillet 2013 en présence de sa petite-fille

pour en savoir plus cliquer:

Lankastel

2.OFFICE DE TOURISME
Devant l’Office, le petit menhir est le seul vestige d’une allée couverte aujourd’hui disparue à Keredol et dont nous traverserons le site près du manoir de Kerlavos.
Derrière l’office du tourisme se trouvait le lavoir municipal, centre de la vie sociales jusqu’aux années 30. Une vingtaine de lavoirs permettaient aux Trégastellois de faire leur lessive avant l’arrivée tardive de l’eau courante vers 1920. Le fronton de la fontaine est toujours là.

3 RUE DE L’ABBÉ BOUGET.
En empruntant la rue de l’Abbé Bouget, (anciennement rue de Langastel) on se souviendra de cet infatigable recteur qui a construit le père éternel et le grand calvaire de Trégastel entre 1866 et 1877. Cette voie était jusqu’en 1918 l’unique rue menant au bourg. Quelques vieilles fermes restaurées montrent la pérennité de l’habitation sur cette voie ancienne.

 

4.LE MANOIR DE KERLAVOS.
En quittant par la droite cette rue on se dirige vers une résidence récente mais dès qu’on l’abandonne, on revient au XVème à travers la lande vers le Manoir de Kerlavos en faisant un crochet par la droite jusqu’aux ruines aujourd’hui réhabilitée. Ce manoir appartenait à la famille des Ponteven au XVème siècle puis aux Le Borgne par mariage. De cette famille de Trébeurden qui possédait le manoir de Kerariou, l’un des fils sera l’auteur de l’Armorial des nobles bretons en 1667. Charles Le Goffic qui fréquentait ces ruines au début du XXème siècle y plantera en voisin le décor de La double confession. En revenant sur son chemin par Poul Fich on se trouve dans la basse cour du manoir, où autrefois était le pigeonnier et l’hypothétique trésor venant d’un naufrage au Coz-porz au XVIIème siècle. L’une des fermes qu’on laisse sur la gauche s’appelle Creach ar Bannier sans doute le corps de garde où flottait la bannière des Ponteven.

pour en savoir plus:Kerlavos

 

5.POUL FICH .
Le quartier de Poul Fich est un quartier très ancien à l’abri du manoir de Kerlavos et des vents dominants. Une pièce romaine d’Hadrien rappelle la petite garnison sans doute présente au IIIème siècle et que l’on retrouvera au Coz-castel. La grande maison à droite bordée de mur fut la retraite d’Anna Wolska, la maîtresse d’Abakanowicz le propriétaire du château de Costaéres à partir de 1896. A la mort prématurée de celui-ci en 1900, sa fille Sofia lui demanda de quitter les lieux. Elle s’installa alors à Poul Fich où elle s’éteignit en 1929. Un oratoire dédiée à Sainte-Anne sa patronne embellissait le jardin.

 

6. LE PALACRET.
En quittant Poul Fich on traverse un quartier ancien méconnaissable du fait de la construction de la nouvelle route de Lannion vers 1918. Il porte pourtant un nom plein d’histoire : Le Palacret
Un palacret ou paraclet (Saint-esprit) était généralement un hospice créé par les Hospitaliers Saint-Jean de Jérusalem qui accompagnaient les moines défricheurs. Or les Cisterciens, arrivés à Bégard vers 1136, feront rapidement occuper les landes trégastelloises par les moines converts. Les chevaliers hospitaliers vénèrent Jean mais aussi Laurent qui aura rapidement sa chapelle au bourg et restera le Saint patron de Trégastel.
La fonction hospitalière des ces lieux perdurera dans les temps modernes puisque la Comtesse Foucher de Careil fera bâtir un sanatorium que l’on voit sur la gauche en 1899. Sanatorium converti en hôpital complémentaire 102 pendant la première guerre avec le Castel Sainte Anne. Il était tenu par les Soeurs de Saint Vincent de Paul.

pour en savoir plus cliquer

Plaques commémoratives des hôpitaux complémentaires

7.KERWOENNES.
En quittant une résidence récente, un chemin ombragé nous conduit vers les contreforts du bourg à travers Kerwoennes. Ces fermes en blocs de granit imposants existaient au XVème siécle et appartenaient alors à Ian Salaün fils de Guillaume propriétaire de Rochlouarn, le deuxième manoir de Trégastel prés du moulin à vent du Guidern. La première école communale moderne appelée par dérision l’université du Golgon verra également le jour en 1952 à Kerwoennes

 

8.CREC’H AR GANT.
La montée suivante s’appelle Crec’h ar Gant, (tertre du combat) sans doute à cause d’un combat livré par Jean de Lannion, seigneur des Aubrais mousquetaire du Roi qui habitait Kerlavos, à quelques brigands réfugiés dans ces landes inoccupées vers 1635. La famille des Lannion y édifiera un moulin encore visible aujourd’hui sur le promontoire d’une carrière d’aplite (granite à grain fin de couleur ocre). La ferme rénovée ancienne maison du meunier est construite dans ce matériau. C’est le même Jean qui a fait bâtir la chapelle de Sainte-Anne en 1636.

Le chemin qui de Crec’h ar gant, nous ramène au bourg nous fait passer devant une belle bâtisse au style hollandais. C’est la première mairie bâtie (en 1833) associée avec l’école communale des garçons, celle des filles étant alors dans la Grand’maison du bourg.

9  l’Eglise Paroissiale.
Après quelques minutes de marche sur un chemin qui domine la mer à droite, nous arrivons au bourg face à la grand’maison des Lannion. Les restes de la tour de guet face au large sont encore visibles; la deuxième tour qui assurait la vigie face au sud existe toujours quoique raccourcie vers 1900.

La tour de guet reconstituée au nord

En premier plan la table d’offrandes autrefois dans l’église pour recevoir la contribution des fidèles. Elle marque aujourd’hui la fosse communes des secondes funérailles

Ty Bras avec sa tour complète


A droite de cette belle demeure plus connue sous le nom de son propriétaire Reine-Anne de Lannion, une autre maison noble jouxte une sorte de grange plus ancienne chevauchant une fontaine. En fait, il s’agit de la chapelle Saint-Laurent, sans doute un des plus vieux bâtiments religieux du bourg. Certains prétendent même qu’il fut l’ermitage de Saint-Lavant, moine gallois disciple de Saint-Guirec qui lui s’installera à Perros-Guirec vers le VIème siècle.

D‘après une autre version il s’agit de la chapelle Saint Ion ,Chapelle funéraire de trois seigneurs de Lannion

L’église du bourg est commentée en détail au chapitre dans les sites historiques    pour en savoir plus cliquer EGLISE DU BOURG

10.LE CALVAIRE

En continuant vers le sud on découvre le Calvaire de l’Abbé Bouget construit en 1872 après bien des péripéties. Il possède une petite chapelle avec une belle piéta et un chemin de croix particulier avec des légendes sibyllines en breton et en latin au pied des statues des Saints, Joseph, Laurent, Yves, François-Xavier accompagnant un laboureur en prière. (voir ci dessous)
Le christ du sommet, endommagé par la foudre, est aujourd’hui dans l’enclos de la chapelle Sainte-Anne. L’état de la rampe du chemin de croix ne permet plus actuellement son ascension pour des raisons de sécurité.
Gwell eo diski mabik bihan evit dastum mado d’ehan (il vaut mieux instruire un petit enfant que de lui amasser des richesses)
A l’ouest du calvaire la belle bâtisse est l’école des soeurs du Saint-esprit, l’une des premières écoles des filles de Trégastel.

quelques statues du chemin de croix du calvaire

Si vous voulez en savoir plus cliquez

les œuvres de l’abbé Bouget: Le Père éternel et le Calvaire

11.CROAS AN DRET (la croix de l’étourneau)
Sur le chemin du retour on passe devant une croix de croisement commandée par la famille Corre en 1601 et faite par Saliou. La voie derrière cette croix est l’une des rues primitives du bourg. Une quinzaine de croix et calvaires ont été relevées à Trégastel dont la suivante relativement rare. Elles sont généralement placées aux croisements des voies très anciennes

 

12.CROIX DE TROPERIC.
Cette croix est particulièrement remarquable par son excroissance à mi-croix sensée représenter le bubon de la peste. Il existe de nombreuses croas ar vossen en Bretagne à l’issue des épidémies de peste lorsque les familles épargnées remerciaient Dieu comme ici Marguerite Lissillour : Mad oas (tu fus bon)
Près de cette croix, se trouve une des entrées du parcours des Traouiero. C’était jusqu’en 1920 l’aboutissement de la route venant de La Clarté avant la construction de la corniche.
La visite des Traouiero vaut à elle seule une randonnée indépendante par le circuit numéro six.

 

 

13. KERAWEL
Ce hameau était autrefois réputé pour le rouissage du lin. Un ruisseau alimente de vieux rouissoirs aujourd’hui perdus dans la végétation, mais le nom des parcelles (Park ar lin) rappelle que cette culture fit jadis la richesse de la Bretagne. D’ailleurs l’une des granges récupérée en 1925 est aujourd’hui l’élégante aile méridionale de la chapelle Sainte-Anne. En s’engageant dans le chemin conduisant au Golgon on découvre l’un des plus beaux panoramas de Trégastel vers les Sept îles.

A droite vers le sud  la nouvelle aile qui semble étrangement la plus ancienne.

14. LE GOLGON
Le hameau du Golgon est l’une des plus vielles frairies de Trégastel, une sorte de sous paroisse qui s’articulait autour de sa chapelle et son cimetière entouré de son enclos sous la protection de la croix de cimetière (1780). Si elle n’a pas perdu sa sacralisation, elle n’est plus aujourd’hui utilisée comme lieu de culte sauf pour son pardon en juillet. Dédiée à Saint-Gorgon et Saint-Dorothée légionnaires martyrs en Nicomédie, la chapelle fut construite vers le XVIIIème siècle par la famille des Lannion puis modifiée par la famille des Launay-nevet sur l’emplacement d’un lieu de culte ancien.
Une fontaine sacrée aux armes des Launay-Nevet, dans un champ privé est sans doute, comme souvent en Bretagne, à l’origine de la naissance de ce hameau vers le VIIème siècle autour d’un personnage venant d’outre-manche et appelé Goko ou Koko (sous toute réserve).
Une croix de carrefour de 1819 complète ce site entouré de fermes très anciennes

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Ancien autel

La fontaine sacrée en terrain privé

Si vous voulez en savoir plus cliquez:

CHAPELLE DU GOLGON

15. TY NEWIS
En redescendant vers le littoral, on traverse la Corniche Bretonne achevée à cet endroit vers 1920 et on arrive dans une ancienne frairie transformée après les travaux de sauvetage des différentes marées noires. Ainsi le cromlech du néolithique, cercle de pierres levées, que l’on trouve sur cette photo a disparu sous l’un des tennis créé sur les amoncellements de bitumes récupérées sur les plages après la marée noire de l’Amoco Cadiz.

Le cromlech aujourd’hui sous les tennis
16. POUL PALUD
C’est dans cette anse que l’on retrouve les traces du dernier chantier naval de Trégastel (Hervé). Le poteau électrique au centre permettait le matage des bateaux, allant des bateaux traditionnels, aux petits yachts

17. ANSE DE SAINTE-ANNE
En longeant l’anse de Sainte-Anne on trouve un enrochement spécifique fait de gabbro extrait de l’estran. Ce gabbro de couleur sombre  qui soutient les terrains côtiers est différent du granit, très dur à utiliser et présentant une résonance métallique dans certaines conditions d’équilibre. En étant patient vous arriverez peut-être à trouver et faire chanter ces pierres sonnantes à l’harmonie cristalline. Seules quelques unes ont ces caractéristiques.
Ce récital conclut votre deuxième randonnée en Trégastel.

 

CIRCUIT N° 3 (6,5Km soit 2 heures de marche)

Ce parcours est le complément côtier du circuit ouest (numéro un). Pour ceux qui apprécient  le paysage maritime, il offre sûrement l’une des plus belles palettes géologiques de la région avec Ploumanach. Il peut être renouvelé par tous les temps car  en fonction du ciel et de la marée  vous ne  rencontrerez jamais les mêmes nuances.

 

 

1.TOUL BIHAN
Cette petite anse présente un panorama enrichi , en face, par l’île Tanguy et l’île au seigle qui méritent aussi une visite à marée basse (attention aux horaires). Cette anse fut perturbée à partir de 1940 par l’extraction de sable dans la dune pour la construction de l’aérodrome de Servel et plus tard du mur de l’Atlantique. Des travailleurs forcés par l’organisation TODT y creusèrent le trou en forme de terrain de football sur votre droite qui servit de camping dans les années 50.
La maison blanche à gauche de l’anse (Breiz Izel) a appartenu au Professeur Lot du collège de France qui rendit populaire nos ancêtres les gaulois par des recherches approfondies sur les origines des Français. Son gendre Boris Vildé y passa ses vacances avec son épouse Irène avant d’être fusillé au mont Valérien avec les résistants du Musée de l’Homme le 23 février 1942.

La carrière de sable de Toul Bihan se vide pour construire l’aérodrome de Servel par l’organisation TODT vers 1941

La carrière de sable comblée par des tentes dans les années 50

 

  1. La gréve des Curés

Cette plage, la plus chaude de Trégastel est appelée ainsi à cause des ecclésiastique pensionnaires pendant l’été de la communauté des Sœurs de bon-Sauveur de Guingamp que l’on traversera sur le trajet du retour.

Sur les rochers tombés sur la plage depuis le tertre voisin (crech lom) depuis des millénaires, on note les traces de l’érosion : horizontale, niveau de la mer vers 140 000 ans et oblique niveau de la couche de lœss fermant la baie après la dernière glaciation vers 40 000  ans

 

La grève des curés dans les années 50

les différents niveaux de l’eau au cours des millénaires

  1. LA GREVE ROSE

Autrefois constituée de sable  et de gravier roses cette plage familiale  a été endommagée lors de la tempête de mars 2008. Pendant cinq ans notre association aidée par les riverains s’est battue pour sauvegarder la dune en enrochant la grève pour remplacer la digue endommagée indument démolie.

la digue de protection en œuvre avant mars 2008

Destruction inopinée de la digue

Son remplacement écologique de sable et de ganivelles en 2009

la réalité en 2013

L’enrochement salvateur de 2017

La réhabilitation de la Grève Rose

 

4 LA GREVE BLANCHE

Plage principale de Trégastel, elle est au mois d’août le théâtre des 24 heures de la Voile depuis 40 ans sur dériveurs 420 grâce à son plan d’eau toujours rempli quelle que soit la marée du fait de la profondeur de la côte à cet endroit.

Cette plage fut longtemps réservée aux pensionnaires  de l’institut Foucher de Careil ,filles en rose, les crevettes, garçons en petits marins.


La grève blanche en 1946

le départ des 24 h de la voile en août

5. LE SENTIER DES DOUANIERS
Le sentier des douaniers qui quitte la Grève blanche vers le Coz-pors permet de visualiser les chaos maritimes héritiers des bouleversements géologiques, il y a 300 millions d’années.

Au large, l’ile aux lapins en particulier présente les divers aspects du granit y compris des inclusions remarquables. Elle fut pendant les années 50 et 60 la villégiature de Zantic, troglodyte vivant sous le rocher aménagé appelé parfois l’obus.


A droite dans une propriété privée est la réplique de la stèle celtique visible à l’office du tourisme. Elle remplace l’originale autrefois amenée à cet endroit par le maire de l’époque Monsieur de Penanster qui avait recollé les deux morceaux verticaux stupidement utilisés autrefois en entrées de champs.


Dans le dernier virage en arrivant vers le Coz-porz, on découvre sur la droite dans la futaie une source et son lavoir. Cette source était indiquée aux marins de passage dès le XVème siècle pour l’aiguade. Le lavoir quant à lui fut aménagé lorsque le Castel Sainte-Anne devint un centre de villégiature dès 1885, lançant le tourisme à Trégastel. 200 personnes pouvaient séjourner dans cette communauté que nous décrirons sur le chemin du retour

Le lavoir des soeurs

6. LE COZ-PORZ
Première plage balnéaire de Trégastel vers 1860, le Coz-porz suivit l’évolution touristique de Trégastel, avec l’apparition des premiers hôtels puis des cabines de bain pour aboutir à son centre de thalassothérapie du forum de la mer en 1993. C’est aussi à cet endroit que les premières villégiatures vont apparaître à Trégastel, souvent démesurées par rapport à l’habitât local, encore composés de masures voire de chaumières.

 


En 1869, l’abbé Bouget, recteur de Trégastel dont nous trouverons souvent les créations dans ce guide, décide d’utiliser le chaos granitique derrière la plage pour en faire une chapelle pour les pêcheurs . déjà au dessus des grottes en guise d’amer, il avait fait bâtir en ciment un Christ avec sa croix qui au fil de temps secoué par les tempêtes vieillira tellement qu’on l’appellera le Père éternel.

pour en savoir plus sur son histoire cliquez:

les œuvres de l’abbé Bouget: Le Père éternel et le Calvaire

 

 

 

 

 

Après avoir été utilisé comme lieu d’habitation jusqu’à la Guerre puis musée préhistorique de Trégastel, c’est aujourd’hui l’aquarium marin

Pour en savoir plus cliquer:

.Le Coz Porzh

7. BEG AR VIR (La pointe de la flèche)
Après le Coz-Porz, le chemin se dirige vers Beg ar Vir qui clôt une anse qui depuis des siècles est le port de pêche de Trégastel. A la pointe se trouve la maison construite avant 1900 par le peintre Vibert (peintre des cardinaux), puis achetée par la famille de Hauterive liée à Alexandre Dumas.
C’est aussi sur cette pointe que l’on signale l’hypothétique présence des naufrageurs et la récupération d’un trésor qui finira dans le manoir de Kerlavos, mais toujours recherché comme tous les trésors.

une peinture réalisée par le premier propriétaire

Beg ar vir

8. L’ILE RENOTE

En contournant la pointe on entre sur l’île Renote aujourd’hui véritablement presqu’île depuis la première Guerre. Néanmoins dès 1902, un agent de change parisien, Monsieur Gadala, s’intéresse à l’île où il fera bâtir Karreg toul sur la parcelle du même nom (la pierre trouée). Ce manoir néogothique sera l’attraction architecturale de l’île jusqu’en 1977 où  il sera réduit en une villa moderne à la grande tristesse des vieux Trégastellois.

L’île Renote proprement dite est  l’éventail de toutes les formes que l’érosion peut sculpter dans le granit, de la simple marmite aux contours les plus diaboliques. Certains ont donné des noms aux représentations les moins équivoques mais suivant l’angle votre imagination verra souvent des sculptures plus monstrueuses encore. Seule la palette du peintre fait l’unanimité dans sa simplicité sans concession. Si ce passage appelé le gouffre peut être rugueux et parfois effrayant par grand vent, vous trouverez dans quelques instants la sérénité sur l’autre versant face au sud.
Avant cela, c’est de cet endroit que vous contemplez le mieux le rocher emblématique de Trégastel le Dé ou Mein krouget, la pierre étranglée en breton. Il résume à lui seul l’érosion du granite par diaclases horizontales et verticales du fait de sa structure cristalline cubique.

Elle peut être atteint à marée basse mais la mer remonte très vite à cet endroit et le courant y alors très fort et mortel entre les îles.

Attendre la marée basse où les secours si vous êtes encerclés par la mer sur une de ces îles
A la pointe de l’île Renote, le château de Costaeres, extrêmité de Trégastel fut construit en 1896 par l’ingénieur Polonais Abakanowicz. Longtemps vilipendé par les premiers protecteurs des sites naturels, il est aujourd’hui l’ambassadeur de la Côte de granit rose et embellit finalement un paysage exceptionnel.
En le contemplant on remarque sur la gauche une autre pointe naturelle appelée Castel Menguy. Ce lieu, entouré par la mer à marée haute, était un cimetière des celtes osismes de l’âge du bronze. Une autre curiosité, géologique cette fois, est blottie dans une crevasse. C’est une boule ronde de granit de plus de 300kg qui roule au gré des tempêtes. Ce lieu ne se découvre que par grande marée et demande donc une grande prudence ou un accompagnateur local.
En tournant le dos à ce panorama hors du commun, on ne quitte pas les chaos granitiques en revenant par le sud de l’île. Les cavernes qu’ils forment ont été habitées depuis la nuit des temps grâce à la présence d ‘eau, d’abris et une orientation méridionale propice à l’implantation humaine au dessus d’une baie alors prés salés.
Des outils de l’âge de pierre ont été trouvés à cet endroit et une allée couverte en terrain privé confirme ces lieux d’habitation au néolithique.

île Renote

9.CASTEL SAINTE-ANNE

En revenant vers le fond de la baie et en passant devant la ferme construite pour alimenter Karreg toul on peut contempler une vue particulière de Trégastel avec ses villégiatures massives comme le Grand roc ou le Castel-Sainte Anne aujourd’hui perdus dans les villas de l ‘Après-guerre et une végétation plantée vers 1900 de conifères.
En prenant les petits chemins du centre ville nous retrouvons ces édifices centenaires qui marquèrent par leur architecture originale la naissance de la station de Trégastel.
Après le Grand Roc, Roch-Meur fut également conçu par la famille des architectes Courcoux comme le Castel-Sainte-Anne. Cette allée des Macareux, oiseau mythique de la côte un instant chassé par quelques amateurs de loisirs stupides nous conduit dans la rue du Général de Gaulle autrefois unique voie des premiers estivants pour rejoindre la plage au milieu des boutiques de souvenirs et des bazars de cartes postales rapidement incontournables preuves de la rareté de ce paysage.

Le castel Sainte Anne

 

Cette voie passe devant le Castel Sainte-Anne déjà évoqué   construit en 1884 par les Sœurs des Saints Cœurs de Jésus et de Marie pour accueillir les jeunes filles en ouvroir l’hiver et leurs familles et les ecclésiastiques l’été. Ce site d’accueil verra rapidement sa clientèle s’accroitre et lancera par la même la réputation et le commerce hôtelier de Trégastel. Il a gardé aujourd’hui  la pérennité de sa fonction.

En suivant l’impasse du petit gouffre, sur l’arrière de l’hôtel de la plage le premier Hôtel de Trégastel, on aboutit au chemin remontant au panorama.

En regardant une dernière fois la plage du Coz-pors on note sur la gauche une villa particulière de style oriental. C’est là  qu’en 1895, l’un des princes du Siam Charafa-Maha passa ses vacances à la suggestion d’Auguste Pavie, amoureux de Trégastel et l’un des fondateurs de l’Indochine

                  

 

 

                                                 Le Grand Roc

 

  1. LE PANORAMA

Le Panorama, autrefois site du corps de garde du temps de Vauban, fut utilisé par les Allemands pendant la guerre pour y placer un radar de veille  (Wurze-Riese) dont le socle est toujours présent.

 

Il se trouve également proche de Coz-Castel à l’origine de Trégastel, où des vestiges des murs d’une petite garnison romaine ont été retrouvés autrefois. D’ailleurs la couronne du Roi Gradlon vers le large  a longtemps été une vigie reconnue, preuve de la pérennité de ce lieu de garde.

 

 

  11.QUARTIER DE LA Gréve BLANCHE

En la laissant on revient vers le quartier de la Grève Blanche loti dans les années 30 jusqu’à nos jours. Là se trouve la maison des Sœurs du Bon Sauveur de Bégard, construite vers 1890 par la famille Chareton de Lannion avant d’être acquise par les Sœurs en 1900 pour servir d’asile aux femmes souffrant de problèmes psychiatriques suivant les préceptes de l’ordre. Cet accueil fut plus tard élargi aux colonies de vacances et aux ecclésiastiques en villégiature. La pérennité hospitalière demeure de nos jours.

On rejoint alors le lieu de départ à travers les villas élégamment entretenues au fil des années, bien que souvent aujourd’hui disparates.

4. CIRCUIT N°4 (3km soit 1h de marche)

Ce quatrième circuit traverse l’extrême  nord-est de Trégastel. Ce hameau est appelé Ty Newis (maison neuve) dès le Moyen-âge lorsque la famille de Lannion y installe quelques fermes encore visibles aujourd’hui. Il reste cependant très préservé depuis cette date sans doute du fait de son isolement premier puis par la protection du littoral qui a rapidement été appliquée dès 1900 pour conserver ce patrimoine côtier remarquable, après les inquiétudes suscitées par les constructions néogothiques démesurées, comme le château de Costaeres, aujourd’hui pourtant parfaitement intégré dans le paysage.

 

 

 

  1. 1. TOURONY

Une de plages de Trégastel, Tourony (le trou du phoque) prouve que cet animal est un familier de la côte depuis des siècles. Cette plage est surtout célèbre pour son panorama sur le château de Costaeres constriut en 1896. C’est de là que partent à marée basse les ravitaillements vers le site. Une rue Quo vadis rappelle que le prix Nobel de littérature Sienkiewicz y fit quelques séjours, comme Colette, Gide, Pierre Benoit, Fresnay, Printemps, puis plus tard Ferré et le show-bizz des années 60.

pour en  savoir plus cliquer:

Costaeres

En quittant la plage, on laisse sur la droite une  bâtisse blanche, l’ex hôtel Quo vadis, vestige de la grande époque vers les années 30 du tourisme hôtelier. Trégastel comptait alors plus de 500 chambres sur une vingtaine d’hôtels, mais les petites pensions de famille et la location  saisonnière doublaient déjà largement ce chiffre.

 

2.Rocharido

Le chemin nous amène ensuite entre les fermes très anciennes de Rocharido (la roche des Roseaux). Le chemin se fraie son existence entre les chaos granitiques qui culminent à gauche avec Crech Caouet et ferme le port de Ploumanach du côté de Trégastel. Il débouche sur le port de Ploumanach. Les toits en tuile rappellent l’économie du Second Empire lorsque les tuiles du Sommerset servaient de ballast aux caboteurs commerçant outre-manche après y avoir débarqué leur cargaison de pommes de terre ou de poteaux de mine.

la chaussée peut être inondée par grande marée

  1. LE PORT DE TREGASTEL-PLOUMANACH

Ce port géré par la ville de Perros-Guirec pour des raisons administratives est à l’origine de l’activité maritime de la côte depuis les premiers temps de la navigation. Un trésor celte des Osismes trouvé dans les années 30 certifie un siècle avant J-C la présence d’une forte activité portuaire à cet endroit, confirmée par les cartes hollandaises du XVIème siècle. Elle fut annihilée par les guerres de la ligue en 1594 avec la destruction de Ploumanach. Ce port international deviendra alors un petit port de pêche.

pièces du trésor Osisme de Ploumanac’h

meule ancienne retrouvée dans le port, ramenée aujourdhui près du moulin à mer

le port entre les deux guerres

4.moulin à marée

Par une charte de 1375, le roi de France Charles V octroie à Bryant II de Lannion la possibilité d’exploiter un moulin à mer avec son étang de pêcherie.

Ce moulin fonctionnera pour la farine  jusqu’en 1930 avec son dernier meunier Toussaint Le Brozec.  Il est le témoin d’une grande époque des moulins où on comptait près de 400 moulins à eau et à vent dans l’arrondissement de Lannion vers 1820, principalement pour l’exploitation du lin dans les terres.

Ce moulin est ouvert au public en juillet et août. Des panneaux explicatifs donnent une idée du fonctionnement et de l’importance des moulins à mer en Bretagne depuis le Moyen-âge

Les moulins

  1. La Corniche BRETONNE

Utilisant la chaussée du moulin, la corniche dite bretonne ne date à cet endroit que de 1920. Elle s’appuie sur le tracé d’une hypothétique voie de chemin de fer qui devait faire la liaison de Perros-Guirec à Trébeurden à la grande époque de l’avènement du rail. Le pont de Harel de la Noé sur la deuxième vallée de Traouiero rappelle ce projet ambitieux enterré par la première guerre mondiale. On pensa alors mettre un tramway sur la corniche, mais avènement de la voiture rendit la construction plus simple.

En empruntant cette corniche, en face du camping, vous longez un bâtiment en granit rose de Trégastel. C’est l’ancien bâtiment administratif  de la carrière au fond de l’étang qui a fourni en 1920, les sarcophages de Douaumont.  (voir la vallée des traouiero) Avant de revenir par la rue de Tourony, vous apercevez à gauche le Pub le Toucouleur autrefois Hôtel Lutétia, le premier à se construire sur la Corniche vers 1925

6 .Ty Newis

En revenant vers la plage de Tourony on peut poursuivre ce circuit par la gauche vers les chemins de Ty Newis.

Ce chemin du Moyen-age, réhabilité par l’association relie Tourony à Ty newis au lac des cygnes

Autrefois par marée haute, la mer venant de la plage transformait cet isthme en île. En suivant le chemin, on arrive au lac des cygnes, résultat des modifications apportées à l’isthme par les dépôts  des marées noires. En poursuivant vers la baie de Sainte-Anne, le chemin du littoral livre une vue différente de Trégastel le long des chaos de pur granit rose de Ty Newis inscrits au patrimoine depuis 1947

 

Banc offert par l’association en 2018

En contournant la pointe vous revenez à la plage de Tourony en contemplant sur la gauche l’île Renote cette fois vu du sud. Des urnes cinéraires de l’âge du bronze ont été trouvées au bord de ce chemin  du littoral.

 

 

CIRCUIT N° 5 (4kh soir environ 1h15 de marche)

 

1. Croas Maharit
Avant de s’engager sur le chemin du Buruno, au carrefour de la route de Lannion (D11) achevée dans les années 20, une croix composite marque ce carrefour moderne. Avant ce nouveau carrefour la croix du héron plus modeste marquait le croisement du chemin du Burunno et de Kerianégan. En fait maharit signifie aussi Marguerite en breton d’où peut-être aussi un rattachement à Sainte-Marguerite vénérée dans la paroisse.
Le fût exhumé en 1933 lors des travaux d’agrandissement de la chapelle Sainte-Anne donne à l’ancienne croix plus de majesté et peut-être plus d’histoire si l’on accepte que ce fût est d’époque celto-romaine. L’inauguration de l’ensemble eut lieu en 1938 prés de la route récemment goudronnée.

2 . Chemin du Burunno
Le chemin du Burunno est ainsi nommé à cause d’un petit hameau qui autrefois bordait le chemin du côté gauche et dont il ne reste que quelques pierres de taille le long du chemin. Ce chemin se prend par la droite au premier embranchement. Si vous allez tout droit vous rencontrerait une croix sur un rocher qui est votre voie de retour. Le nom de Burunno peut être lié à l’étymologie celte de boron que l’on retrouve dans le nord de la France ou en Allemagne, origine de nos celtes Osismes au départ de leur migration vers l’ouest. Cette appellation est souvent celle de hameaux armoricains. Ce chemin est à la limite de la commune de Pleumeur-Bodou, ce qui explique son ancienneté et sa largeur sur certain point du parcours malgré sa désaffection actuelle.

 

3 Placis ar guern (placître du marais)
Les chemins de charrettes (Kar hent) n’avait pas de gabarit défini mais souvent s’élargissaient pour permettre à celles-ci de se croiser. Cela s’appelait un placis ou placître. Parfois ils coïncidaient avec des emplacements de fontaines et de lavoirs comme c’est le cas ici. Ce bel ensemble aquatique servait aussi de rouissoir pour le lin des fermes voisines de Roch Bran (la Roche du Corbeau, oiseau vénéré par les celtes). Un escalier en flanc de talus permettait aux occupants de ces fermes d’accéder au lavoir sans ouvrir les clôtures du champ où paissait le bétail.

4.L es carrières
Le chemin du Burunno se termine sur le coteau où le granite affleure. Les carrières reprennent ainsi leur droit. On trouve ici le granite dit de Saint-Samson, c’est à dire beige rosé à grain fin. Il a été très à la mode dans les années 70 pour construire les maisons néo-bretonnes après celle du granite rose de la Clarté-Trégastel (1950-1960) ou gris de l’île grande (avant guerre). Dans cet endroit existent encore de petites exploitations en surface mais la concurrence portugaise et chinoise entraine la fermeture progressive de ces carrières. (Granite prend un e quand il s’agit de la roche elle-même)

 

5.SAINT DEVEZEC
Il ne reste qu’une parcelle de terre appelée Park ar Chapel qui nous permet de penser qu’une petite frairie existait au Moyen-âge à cet endroit dédié à un Saint peu répertorié que l’on trouve pourtant en Louisiane.
Les pierres de la chapelle ont sans doute été réutilisées et la qualité de construction de la ferme adjacente à la parcelle peut laisser perplexe. En effet dans les bâtiments plus les pierres sont importantes et plus la taille est ancienne. Il faut cependant saluer la belle facture de l’ensemble qui fait revivre Saint Devezec.(ou Derveec)

6.Les vignes
En face de cette parcelle continue un chemin en courbe toujours à la limite des deux communes. Sa courbure est surprenante et correspond sans doute, du fait de son exposition au sud, à une très vieille exploitation, peut-être défendue par une palissade circulaire. Cet endroit s’appelle d’ailleurs les vignes fruits disparus depuis longtemps de nos coteaux mais qui au Moyen-âge gardaient le souvenir de l’implantation romaine sur nos côtes.
Ce chemin comme la plupart des chemins creux celtes ont été rehaussés pour les mettre hors d’eau dans une période récente. C’est aussi le cas à Landrellec de la voie romaine séparant les deux communes. Néanmoins la largeur de cette voie aujourd’hui peu utilisée laisse perplexe.
Cet itinéraire de Trégastel parcourt également le domaine des équidés. Depuis des siècles c es élevages ont fait la richesse de Trégastel dont les fermes possédaient souvent jusqu’à cinq chevaux. Chevaux souvent cachés comme on l’a vu dans les Traouiero pendant la guerre à la barbe des Allemands qui réquisitionnaient les trois quarts des bêtes.
7.Woas-Woen (le ruisseau blanc)
Le hameau méridional de Trégastel porte le nom du ruisseau qui le parcourait autrefois. Aujourd’hui une fontaine et les traces d’un lavoir rappellent la naissance aquatique de ce lieu marqué encore par une ferme très ancienne qui termine la route circulaire emblématique.

La Fontaine et le lavoir du hameau

8.Le moulin du Guidern
Le moulin du Guidern figure sur les cartes de Cassini de 1780 comme les autres moulins de Trégastel. Son meunier est alors René Salaün.
En 1824, malgré la Révolution il appartient à la famille Hingant liée à la famille des Lannion . Il est alors imposé à 45 livres comme les autres moulins à vent, le moulin à mer payant 120 livres et le moulin à eau (Lost logoden) 20.
Il cesse de fonctionner sans doute vers 1860 avec son dernier meunier Jean-Marie Thomas.
Comme l’ensemble des moulins de Trégastel, c’est un moulin à céréales et à seigle.

9.Rochlouarn (la roche du renard)
Du tertre du Guidern vous apercevait l’ancien manoir de Rochlouarn.
Son propriétaire Guillaume Salaün appartient à la petite noblesse en tant qu’écuyer dés 1425. A cette époque Trégastel comporte d’ailleurs plus de cinq maisons nobles répertoriées dans l’évaluation des fouages de l’époque. On le trouve également aux montres militaires de Tréguier comme son fils Yan qui fera construire Kerwoennès au Golgon (voir circuit Un). Placé sur le chemin qui mène à la chapelle de Saint-Samson, Rochlouarn sert sans doute de gite aux nombreux pélerins qui dès le 16ème siècle rejoignent cette emblématique enclave de l’évêché de Dol.
La famille des Salaün possède un beau blason rappelant celui que Jeanne d’arc recevra du Roi de France à la même époque.

L’enclos actuel de la chapelle Sainte-Anne est issu des ruines du manoir initial

Les Salaun de Rochlouarn
10. TREMARCH
En revenant sur nos pas nous prendrons à droite la route goudronnée allant vers Tremarch ou Trémarche francisé.
C’est le prolongement du domaine des chevaux avec une partie des centres équestres trégastellois. Si l’on sait que Marc’h signifie cheval en breton on ne peut que s’interroger sur cette coïncidence. Ce lieu est en effet très ancien.
Marche est aussi la limite en langue celtique comme dans les marches de Bretagne.
Tremarche serait alors le hameau de la périphérie.
Le parcellaire de 1824 indique que la ferme de Trémach a comme cour park ar pelven (le parc du menhir),parcelle restée identique aujourd’hui. Autrefois un ou deux menhirs se trouvaient là à droite avant de couper la D11 de Lannion. L’un fut sans doute taillé et utilisé, le second est toujours là de l’autre côté de la route vers le bourg. En fait, il faisait sans doute partie d’un ensemble funéraire plus important car les parcelles en face du croisement s’appelle liado (les tombes) Peut-être l’un des premiers cimetières de Trégastel à la périphérie.

Légèrement à droite sur la route de Lannion après le carrefour nous trouvons une croix datée de 1813 faite par Pierre Maréchal et sa femme Kvan (Kervan). Elle se trouvait sans doute autrefois à ce carrefour.

11. Roch Bran (la roche du corbeau)
En prenant la route du bourg nous passons devant le menhir déplacé de Trémarch, avant de reprendre un petit chemin ancien qui nous ramène vers les fermes de Roch bran que nous avons aperçu à l’aller. Avant la construction de la D11, ces chemins étaient les uniques voies sud-nord à cet endroit. La croix sur le rocher indique l’importante fréquentation devant ce lieu qui nous ramène au Burunno.
La ferme de Roch Bran izellan (du bas) inchangée depuis 1805 montre la prospérité de Trégastel à cette date.
Les deux autres fermes Roch Bran bihan (petite) et Roch Bran creis (centrale) complétaient ce riche hameau agricole, l’un des seuls qui perdure aujourd’hui.

Là se termine ce circuit en Trégastel. Au delà il s’agit du bel hameau de Kerianegan qui au fil des temps revendique parfois un retour juridique vers sa paroisse de naissance souvent contestée pourtant

6. Circuit N° 6  (7km soit 2h30 de marche)

Ce dernier circuit fait partie des lieux mythiques de Trégastel. Conseillé avec un guide pendant la saison d’été en partant du moulin à marée, il peut aussi être parcouru pour le plaisir individuellement à condition de ne pas passer trop vite à côté des curiosités de la vallée

Pour les botanistes il existe en effet plus d’une cinquantaine d’espèces différentes, dont la fougère osmonde royale qui a l’âge de la dernière formation de granite, il y a 300 millions d’années. On peut aussi trouver le géranium primitif ancêtre de tous nos géraniums.

Autrefois pelée ou en prairies, la vallée a retrouvé sa forêt primitive de hêtres de chênes et de châtaigner depuis que l’homme utilise un autre combustible que le bois pour cuire sa nourriture et  se chauffer.

Il existe sept entrées et donc sept sorties pour visiter ce site incontournable. (Certaines peuvent être fermées périodiquement par le Conseil général qui entretient les lieux pour permettre aux sites de se régénérer)

Le circuit proposé qui suit ce précepte permet de visiter en une seule randonnée l’ensemble des sites remarquables. En forme de huit il peut aussi être réalisé en deux boucles différées dans le temps. Néanmoins l’ensemble du circuit ne dépasse pas 2h30

 

Les numéros indiquent les curiosités décritent ci-dessous

Les entrées et sorties principales sont en rouge

L’entrée la plus intéressante se fait par le hameau de Troperic

Ce petit hameau  de tropéric résume à lui seul l’architecture des masures trégastelloises à l’époque de la révolution en faisant abstraction des toits de chaume remplacés par  la tuile anglaise ou normande à partir du XIXème siècle. La croix de la peste déjà décrite précédemment rappelle l’origine très ancienne de ce hameau.

En choisissant l’entrée par Tropéric, c’est aussi utiliser l’unique voie ancienne qui unissait La Clarté au bourg jusqu’en 1922 avant l’ouverture de la Corniche. (1)

 

Elle n’a que très peu évolué depuis cette date.

En bas de la côte, la randonnée passe sur une pierre tombale qui permet d’entrer en Perros Guirec en enjambant le Kerougant. C’est ce petit ruisseau qui met le château de Costaeres en Trégastel. L’utilisation d’une pierre tombale peut paraître choquante mais durant des années les tombes n’étant pas à concession perpétuelle, la famille reprenait ou revendait les pierres tombales. On en ainsi trouve souvent en seuil de porte. Celle –ci datant de 1833 avait été récupérée par la municipalité après la fermeture du cimetière autour de l’église vers 1950.  En aval de la pierre se trouvait également le lavoir municipal de Tropéric d’ou il reste quelques pierres.(2)

 le chemin de Tropéric était le sel chemin reliant la Clarté à trégastel autrefois. En particulier au XIXème siècle il permettait aux écoliers d’aller à la seule école de Perros malgré les loups présents dans la vallée vers 1850.

Le circuit suit ensuite le Kerougant par la gauche à travers les chaos granitiques. Parfois le ruisseau plus torrentueux autrefois laisse des marques de cascades anciennes ou de marmites creusées par la rotation d’un galet piégé dans une aspérité. (3)

 

A droite après une centaine de mètres dans la vallée un chène-  chataigner entrelacé  rappelle l’histoire de Philémon et Baucis.(4)

En continuant une grotte imposante évoque le rôle troglodyte des chaos granitiques. Aménagée en écurie, celle-ci fut utilisée pendant la dernière guerre pour cacher les chevaux. Il est dit qu’elle resta ensuite le lieu des rendez-vous galants trégastellois. Elle porte aussi le nom de grotte des contrebandiers mais plusieurs grottes ont eu pendant des siècles la même vocation dissimulatrice comme le prouvent certaines trouvailles non réclamées.(5)

Après la grotte la vallée s’élargie et l’entrée du soleil fait de cet endroit un extraordinaire jardin botanique à contempler sans modération en silence pour entendre tous les bruits des lieux.(6) C’est la pépinière des osmondes royales fougères vieilles de 3000 millions d’années comme le granit qui l’entoure. En été les frondes issues du même pied porte côte à côte des feuilles stériles et des feuilles à sporanges fertiles  qui font penser à une inflorescence qui lui donne parfois le nom inapproprié  de fougère fleurie mais permet de la reconnaître.

La promenade atteint ensuite la retenue du moulin à eau de Lost Logoden (7) (la queue de souris : sans doute à cause de la forme de l’étang et du moulin ensuite sur le bief. Ce bief suit la falaise côté Trégastel à mi-hauteur pour se terminer sur la roue du moulin. Ce moulin n’a jamais eu bonne réputation Appelé aussi le moulin du diable et assorti de plusieurs légende, il cessa plus tôt que les autres son activité de meulière, mais la création de la carrière permit d’utiliser l’eau à d’autres escients en particuliers pour scier le granite grâce à une chaine mue et refroidie par la force de l’eau. De cette carrière  Etienne sortira les sarcophages de Douaumont. Ce moulin est aujourd’hui en zone privé.

Le lavoir au moulin de Lost Logaden

le moulin en ruine

Il faut donc remonter vers la route de Randreuz où on peut contempler vers l’est la deuxième vallée et dans le lointain La Clarté et ses carrières de granit rose dont vient la croix de Colombey. (8)

En longeant la route vers le sud pour trouver l’entrée suivante de la vallée, on s’aperçoit que les arbres  n’essayent pas de dominer cette vallée une fois le soleil en vue, préférant rester à l’abri du vent et ont pratiquement tous la même hauteur.

Après 150 mètres environ en quittant Randreuz, comme l’indique le panneau routier, sur la route goudronnée après une petite côte, une entrée discrète sur la droite ( sans panneau)ramène vers le fond de la vallée à travers la grotte du lépreux. Des marches en bois vous signale que vous êtes sur la bonne voie.

Si vous ratez cette entrée, l’entrée suivante au panneau ramène également au fond de la vallée .Cette grotte occupée à une époque reculée par un certain Yan ar Pronz présente encore quelques vestiges de la vie de celui que l’on a pris sans doute pour un lépreux pour expliquer son ermitage, comme une auge creusée dans le granit où l’on déposait de la nourriture pour le reclus. (9)

la grotte du lépreux est à droite

Revenu à la pierre tombale, on peut envisager d’entamer la deuxième boucle par la gauche. Si la vallée est moins encaissée, certaines falaises et chaos rendent ce circuit aussi attrayant. (10)

ce pont de pierre vous fait changer de commune

Il est aussi moins fréquenté, mais se termine par une prouesse technique : un pont roulant sur des piliers de granit de la fin du début du XXème siècle de la carrière David toujours visible et impressionnant. (11) La partie d’excavation est en partie noyée aujourd’hui. Dans la remontée à gauche un petit bâtiment de vie est noyé dans le lierre. C’était sans doute la forge de la carrière élément essentiel de la taille du granit.

On peut alors ressortir sur la route goudronnée de Kergomar ou revenir sur ses pas.

Ainsi se conclut à travers le temps et les lieux la visite de Trégastel.

Si vous ne vous êtes pas perdus et si vous avez reconnu les lieux représentés par les différentes photos vous êtes un bon navigateur.

Certains autres  perdus ont passé une nuit agitée avec les Korrigans ou le Scorfel et s’en souviennent encore.

Ce lien peut vous apporter un autre moyen de repérage

:

Les Traouiero