Quelques lieux de vie trégastellois associés à l’eau.
Sur l’initiative du président du bassin versant de la vallée du léguer l’idée était de favoriser la réappropriation par les Trégorrois de leur ruisseaux et rivières en leur redonnant leur nom souvent tombé dans l’oubli
Ainsi pour Trégastel nous avons trouvé quatre lieux emblématiques sur le GR 34 qui ont associé la présence aquatique à la vie quotidienne de nos ancêtres. Quatre bornes marquent désormais ces lieux dont l’histoite est détaillée ci dessous
Ruisseau de Kericourt :
Ce ruisseau prend sa source sous le tertre du Calvaire et alimente en premier le lavoir du même nom utilisé pendant des siècles par la population du bourg de Trégastel. Ce ruisseau se termine dans le Kerougant des Traouiro pour atteindre la mer dans le port de Ploumanac’h à travers l’étang du moulin à mer.
Ruisseau de Poul bren (la mare de la colline)
Ce ruisseau prend sa source à Poul Bren et alimente en premier le lavoir du même nom utilisé pendant des siècles dans le secteur de Bringuiler. Ce ruisseau traverse ensuite une roselière avant d’atteindre l’anse d’Haboterrien autrefois utilisé pour le transport maritime du granit extrait sur l’estran.
Ruisseau de Goas meur(le grand ruisseau)
Ce ruisseau prend sa source vers la ferme de Roch Braz bihan (quartier du Burunno) et traverse d’abord ses différents rouissoirs et lavoirs pour déboucher sur la baie de Kerlavos pour rejoindre la mer. Sur son parcours il prend parfois le nom de an Hisquit ( ?)
L’aiguade de la fouillée
Avant que le tourisme ne vienne secouer des années de tradition, il existait bien à Trégastel une proéminence propice à la vigie militaire : du castellum romain au corps de garde.
De cette colline une source inépuisable connue de tous les marins de passage permettait l’approvisionnement en eau des bateaux en escale au Coz Porzh , c’était l’aiguade de la fouillée Cette anse appelé aussi petit gouffre est un maelstrom qui récupère toutes les petites épaves du secteur d’où son nom qui vient du breton vouilhe ((le bouillonnement).
Lorsque les sœurs des Sacrés cœurs de Jésus et de Marie décident de construire le castel Sainte-Anne vers 1884, elles découvrent rapidement les vertus de cette aiguade.
Elle trouve également en amont une autre source qui leur permettra d’obtenir de l’eau grâce à un château d’eau alimenté par une éolienne à la verticale d’un puits.
Car rapidement la réputation et la qualité du lieu entraîne l’afflux des touristes argentés et du haut clergé vers ce lieu de villégiature. Même si les draps ne sont sans doute pas changés chaque jour, les 80 chambres requièrent un lavoir et des lavandières nombreuses. C’est alors que notre source retrouve son utilité d’antan. Une belle margelle, retient bientôt l’eau et un chemin descend du Castel vers la source, prémices du futur sentier littoral sur les pas des douaniers.
Ainsi tous ces ruisseaux naissent à Trégastel et se jettent dans la Manche