Le nombre important de sépultures collectives prouve l’importance des communautés humaines sur la côte de Granit rose, il y a 4000 ans. A cette époque on estime que l’Armorique comptait environ 50 000 habitants dont 75% sur le littoral.
La côte deTREGASTEL et les implantations humaines qui ont laissé des vestiges, il y a 4 000 ans.
Kerguntuil
En fait pour construire ces grands ensembles funéraires, les villages avoisinaient au moins 200 habitants. TREGASTEL a possédé jusqu’à 5 allées couvertes entre -3000 et-2000 AJC.
L’intérieur de l’allée couverte
Dans les premiers dessins laissés par l’homme à Trégastel, on retrouve les mêmes symboles (seins et ventre) que dans d’autres allées couvertes de la même époque en Bretagne. L’alternance pourrait faire penser à un homme, une femme, soit trois couples, mais ce genre de tombe était une sépulture globale pour la tribu.
Le dolmen de Kerguntuil
Le dolmen de Kerguntuil prés de l’allée couverte est sans doute une première approche d’une grande allée couverte qui n’a pas été achevée ou démantelée comme le dolmen de la corniche à Kéralies. Une autre interprétation lui donne un âge plus reculé où la population était moindre
Le mobilier des allées couvertes
Le cairn reconstitué
Le mobilier trouvé dans les allées couvertes est fait d’objets de la vie courante comme si les défunts avaient une vie dans l’au-delà pour les Armoricains. Les petites haches à douilles en bronze sont caractéristiques de la Bretagne et servaient sans doute de monnaie.
Il faut considérer que toutes ces sépultures collectives étaient recouvertes de terre et constituaient un cairn avec parfois un enclos de pierres et un menhir d’alignement dans l’axe de la tombe. Celle de Kerguntuil possédait deux étages de sépultures séparées par des dalles horizontales.
Cette appellation de Ty al lia (maison de la tombe) permet grâce à la toponymie de retrouver les emplacements des sépultures collectivesdans le parcellaire de 1819, comme Creyen ar lia à Kerlavos et crec’h ar lia à Kerédol. (tertre de la tombe).
Il existait également d’autres tombes de pierre au centre de la commune qui préfiguraient l’implantation des lieux fondateurs, Le Palacret, Keredol, Langastel, le Rulan. Au Palacret, l’allée couverte portait le jolie nom de Gouele an inkerenez (le lit de la fileuse).On remarquera aussi que les fours à sel ont été en général trouvés près d’emplacement d’allées couvertes plus anciennes mais témoins de la pérennité de l’occupation de ces lieux privilégiés.
Menhir de Tremarch la stèle celte de Langastel
Les pierres levées ou Pelven sont de deux types en Bretagne et donc à Trégastel. Le type appelé peulven ou menhir en breton moderne comme à Trémarch et les stèles celtes comme à Langastel. Le premier de l’époque néolithique signalait la limite des clans lorsqu’ils ne se trouvaient pas aux abords des allées couvertes. Le second type du premier siècle avant notre ère, aujourd’hui à sa place originale à Trégastel, se situait près de champs d’urnes cinéraires et marquait donc un cimetière celte en général près d’une zone humide qui préfigurait l’entrée dans l’au-delà de nos ancêtres. Le menhir proche de l’Office de tourisme vient du hameau de Kerédol et était associé sans doute à une allée couverte aujourd’hui disparue.
L’île Renot est aussi riche de vestiges du passé avec un reste de village à Crech ar lia où l’allée couverte encore existante demeure la preuve tangible de l’importante présence humaine à cet endroit.
Allée couverte de Ty ar Lia