Il y a 2000 ans nos Celtes Osismes Astérix et Obélix en provenance du Yaudet et en voyage en Italie avait déjà rencontré ce terrible guerrier masqué.
Ils en avaient conclu: Rester chez vous, on est si bien en ARMORIQUE!!!
Le dessinateur de ces images Marcel Uderzo vient de nous quitter à l’instant de la publication de cet article
il est un autre moment de l’histoire où le confinement fut plus difficile
Il commença chez nous le 19 juin 1940 et s’arrêta le 10 août 1944
Au début du bel été 40, une première vague de malheur qu’on appellera la peste brune envahit le nord de notre pays en quelques semaines. Les courageux protecteurs de notre sol qui ont survécu sont envoyés manu militari en quarantaine hors de France pendant cinq ans (Ils sont 1 500 000).
Une deuxième vague surviendra en novembre 42 et atteindra tout le territoire jusqu’à Toulon où nous brulerons nos vaisseaux pour éviter leur contamination.
Alors commence un confinement qui durera cinq ans.
-Sur notre côte, un laisser passer bloque toute la zone côtière. Impossible pour les familles de circuler hors de cette zone, comme partir à un enterrement familial même en Normandie. Sur place tout déplacement est contrôlé à partir des pièces d’identité internes.
-un couvre-feu à partir de 22 heures peut priver de liberté, parfois de vie tous les contrevenants.
-Les plages sont interdites. Des mines et des barbelés découragent les plus courageux.
– les dancings sont fermés. Les bals clandestins peuvent vous envoyer danser dans des camps spéciaux où l’orchestre ne joue que pendant les pendaisons.
-l’approvisionnement est difficile. Il y a des queues mais au bout il n’y a plus rien. Il est même instauré un système de tickets de rationnement.
-Il y a du travail. Il est même obligatoire mais ne sert pas à la France.
-On peut écouter la radio, mais il n’y a qu’un poste par habitation et la station est obligatoire: Radio-Paris
– On peut faire du vélo, mais il n’en reste plus qu’un par famille avec des pneus gonflé avec des bouchons. Les quelques rares voitures qui existaient sont confisquées; d’ailleurs il n’y a plus d’essence, ni même de charbon. On se chauffe au bois dans les poêles et les cheminées.
-on peut aller aux enterrements, mais seules les femmes prennent ce risque.
-On peut faire des labours mais il ne reste plus qu’une vieille jument à la ferme.
-on peut vendre sa production agricole, mais ce sont toujours les mêmes acheteurs étrangers et les nôtres n’ont que du rutabaga et parfois s’insurgent violemment contre les fermiers eux-mêmes réquisitionnés.
-Les marins pêcheurs confinés dans quelques ports ne sortent que sous surveillance et vendent de même leurs poissons.
-Au lieu de faire du jogging on peut faire de la résistance mais cela coute très cher si on est pris.
Il faudra attendre quatre ans pour qu’un vaccin venu des pays anglo-saxons soit inoculé aux survivants qui ont pu résister, mais il faudra souvent raser nos villes pour en extirper la peste brune, parfois au corps à corps.
En cinq ans, les conséquences de cette pandémie aura fait plus de 350 morts sur notre côte trégorroise, 500 000 en France et plus de 50 millions dans le monde.
Aussi aujourd’hui, un confinement de quelques mois, respecté et respectable, est un bien faible inconvénient par rapport à ce qu’ont connu nos parents.
le respect du confinement était appliqué à la lettre mais différemment
Une attestation de déplacement dérogatoire de l’époque
Cette fois, les plages n’auront pas à être déminées